Le gouvernement chinois a l’intention d’interdire l’entrée sur son territoire aux ressortissants américains ayant des liens dits « anti-Chine« . Le ministère chinois de la sécurité publique envisage depuis des mois de restreindre les déplacements de toute personne ayant des liens avec les services de renseignement américains et les groupes de défense des droits de l’homme. Le ministère chinois de la sécurité publique prévoit depuis des mois de restreindre les déplacements de toute personne liée aux services de renseignement américains et aux groupes de défense des droits de l’homme.
Toutefois, la décision prise aujourd’hui est probablement le résultat de l’inquiétude croissante de Pékin, qui craint que les États-Unis et d’autres gouvernements n’utilisent ces organisations pour encourager les manifestations antigouvernementales qui se déroulent depuis des semaines en Chine continentale et à Hong Kong.
Cette décision intervient également juste après les restrictions imposées par le gouvernement américain aux fonctionnaires chinois en début de semaine et constitue un nouveau coup dur pour les relations déjà difficiles entre les deux pays.
Mardi, les États-Unis ont interdit l’accès à plusieurs responsables anonymes du gouvernement chinois et du parti communiste qui seraient impliqués dans l’emprisonnement massif de plus d’un million de personnes appartenant aux minorités musulmanes de la province du Xinjiang.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a affirmé dans un communiqué que :
« La Chine a détenu de force plus d’un million de musulmans dans le cadre d’une campagne brutale et systématique visant à effacer la religion et la culture au Xinjiang. La Chine doit mettre fin à sa surveillance et à sa répression draconiennes, libérer toutes les personnes détenues arbitrairement et cesser de contraindre les musulmans chinois à l’étranger. »
Cette sanction a suscité la colère de l’ambassade de Chine aux États-Unis, qui a réagi par une série de tweets, affirmant que les accusations ne sont que des « prétextes inventés pour l’ingérence (des États-Unis) » et que l’interdiction « viole gravement les normes fondamentales régissant les relations internationales » et « s’immisce dans les affaires intérieures de la Chine ».
L’ambassade de Chine a ajouté que l’incarcération des groupes minoritaires dans la province du Xinjiang faisait partie des « mesures de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation » prises par le gouvernement chinois dans le but de mettre un terme à l’extrémisme et au terrorisme et qu’elle était « conforme aux lois chinoises et aux pratiques internationales ».
En outre, lundi, le département américain du commerce a placé huit autres géants chinois de la technologie sur sa liste d’entités. L’annonce faite par le département du commerce des États-Unis indique que les États-Unis estiment que ces entreprises ont été placées sur la liste des entités. Le département du commerce affirme que les États-Unis pensent que ces entreprises ont participé à la « mise en œuvre de la campagne chinoise de répression, de détention arbitraire massive et de surveillance de haute technologie contre les Ouïghours, les Kazakhs et d’autres membres de minorités musulmanes »
Le fait de figurer sur la liste des entités signifie que les entreprises doivent demander des licences si elles veulent acheter des produits auprès de fournisseurs américains. Or, ces licences sont difficiles à obtenir, ce qui portera un coup aux finances des entreprises chinoises.