Les étudiants chinois en Nouvelle-Zélande sont préoccupés par la récente décision de la Nouvelle-Zélande de fermer ses frontières à tous les étrangers en provenance de Chine, y compris ceux qui ont transité par ce pays, en raison de l’épidémie de coronavirus.
Les étudiants craignent que leur visa n’expire ou ne soit annulé s’ils n’arrivent pas à temps en Nouvelle-Zélande.
Dans une déclaration à Radio New Zealand (RNZ), l’étudiant Mars Cai de l’Université Victoria de Wellington a déclaré que si les nouveaux ordres d’interdiction de voyager sont réactivés, cela pourrait devenir un gros problème pour les étudiants chinois en Nouvelle-Zélande.
« Le principal problème pour ces étudiants est le visa. Ils craignent que leur visa soit annulé ou qu’il expire, et c’est un gros problème. Ils ne savent pas ce qui se passera s’ils ne peuvent pas aller à l’école à temps, s’ils ne peuvent pas assister à l’orientation ou aux deux premières semaines. Ils ne savent pas comment gérer cela », s’inquiète Cai.
Les problèmes des étudiants sont discutés dans un groupe de discussion sur les médias sociaux, où plus de 1 000 membres partagent leurs histoires et leurs expériences en essayant de trouver un moyen de faire face à ce problème.
« Plus de 1 000 étudiants chinois font partie de ce groupe, et nous allons partager nos histoires et nos expériences, et apprendre comment faire face à ces problèmes », a déclaré M. Cai.
Les universités ont réagi à l’interdiction de voyager annoncée par le gouvernement néo-zélandais, manifestant leur crainte que cette interdiction temporaire n’entraîne un préjudice financier.
Cette inquiétude des étudiants chinois en Nouvelle-Zélande a également été exprimée par les universités.
commentée par le ministre des affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, Winston Peters, qui trouve cette décision injuste et difficile à vivre pour plus de 20 000 étudiants chinois qui étudient normalement en Nouvelle-Zélande.
« La Chine est la plus grande source d’étudiants internationaux en Nouvelle-Zélande. De plus en plus d’étudiants chinois sont attirés par la Nouvelle-Zélande en raison de son environnement ouvert et amical. Il est injuste qu’ils soient traités de la sorte. Le consulat de Chine accordera une grande importance aux droits légitimes des étudiants et a pris contact avec les universités pour trouver une solution », a déclaré M. Peters.
Le pays concerné, la Chine, juge « décevante » la décision de la Nouvelle-Zélande d’interdire l’entrée sur son territoire aux étrangers ayant voyagé depuis ou à travers la Chine.
Toutefois, le ministre a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que la Chine prenne des mesures à l’encontre de la Nouvelle-Zélande.
Les voyageurs étrangers qui quittent ou transitent par la Chine après le 2 février 2020, heure néo-zélandaise, se verront refuser l’entrée en Nouvelle-Zélande.
Même si aucun cas de coronavirus n’a été confirmé en Nouvelle-Zélande, les citoyens et les résidents permanents qui souhaitent revenir de Chine doivent s’isoler pendant 14 jours à leur retour.
Le Premier ministre néo-zélandais, Jacinda Ardern, a reconnu qu’il était impératif de prendre des précautions et d’interrompre temporairement les voyages dans le pays tant que l’épidémie de coronavirus se poursuit.
Selon un communiqué de presse, la Nouvelle-Zélande étudie les conséquences de la fermeture temporaire du bureau de l’INZ à Pékin sur le traitement des visas.
Des pays du monde entier ont pris la décision spectaculaire de fermer leurs frontières à la plupart, voire à tous les vols en provenance de Chine, ou aux visiteurs étrangers qui se sont rendus en Chine ou dans certaines régions de ce pays.
Selon les autorités sanitaires chinoises, le coronavirus a tué plus de 420 personnes et en a infecté plus de 17 000 en Chine.
Dans le monde, plus de 170 cas confirmés ont été signalés dans plus de 20 pays.