L’Association du transport aérien international (IATA) demande aux gouvernements des États membres de l’Union européenne de lever leurs restrictions aux frontières et de continuer à alléger les mesures qu’ils ont imposées en raison de la pandémie de coronavirus, afin d’aider les compagnies aériennes à se remettre des ravages causés par le virus mortel.
L’IATA a souligné que la demande de voyages continue d’être anéantie par les restrictions qu’un grand nombre de pays ont imposées pour tenter d’enrayer la propagation du virus, principalement en raison de la fermeture des frontières, des règles de quarantaine et des restrictions de voyage, rapporte Alheejra.World.
« La protection de leurs citoyens doit être la priorité absolue des gouvernements. Mais trop de gouvernements luttent isolément contre une pandémie mondiale en pensant que la fermeture des frontières est la seule solution », a souligné Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA.
L’Association du transport aérien international a exhorté les gouvernements « à prendre la mesure de la gravité de la crise que traverse l’industrie du transport aérien et de ses conséquences pour leurs citoyens.. » Elle a également exhorté les gouvernements européens à se concentrer sur la réouverture des frontières et la poursuite des mesures d’aide.
Le récent rapport publié par l’IATA indique que le trafic aérien a diminué de 79,8 % en juillet par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que le trafic international a diminué de 91,9 % en juillet par rapport à la même période de l’année précédente.
« De nombreuses compagnies aériennes n’auront pas les moyens financiers de survivre à une fermeture indéfinie qui, pour beaucoup, dépasse déjà le semestre. En ces temps exceptionnels, les gouvernements devront continuer à prendre des mesures financières et autres dans toute la mesure du possible », a souligné le directeur général de l’IATA.
L’IATA insiste continuellement sur la levée des restrictions aux frontières
Ce n’est pas la première fois que l’association fait part de ses préoccupations concernant les dommages qui affectent directement les compagnies aériennes européennes.
Le mois dernier, l’association a publié un rapport visant à estimer les impacts de la pandémie COVID-19 sur l’économie, le nombre de passagers aériens et l’emploi.
Le rapport de l’IATA a révélé que les restrictions de voyage imposées ont affecté le nombre de vols en Europe, qui a baissé de 50 % au cours des derniers mois par rapport à la même période l’année dernière.
En outre, l’Association internationale du transport aérien a souligné qu’environ 60 % de la baisse pouvait être constatée dans le nombre de passagers, soit environ 705 millions de voyages de passagers.
Le mois dernier, des représentants de l’Association internationale du transport aérien et du Conseil international des aéroports (ACI) ont exhorté les pays à accepter un résultat négatif au test COVID-19, au lieu d’introduire des règles de quarantaine pour les voyageurs, à leur arrivée.
Un sondage réalisé par le Conseil européen des relations étrangères (ECFR) a conclu que les citoyens des pays européens sont d’accord pour dire que leurs frontières doivent être mieux protégées face à l’épidémie de COVID-19, mais que le respect des droits de l’homme doit être encouragé.
« L’un des résultats les plus clairs de cette étude est la conviction largement répandue qu’à long terme, les frontières doivent être davantage contrôlées », peut-on lire dans la déclaration de l’ECFR.
Le sondage de l’ECFR a été réalisé dans neuf pays européens, dont le Danemark, l’Allemagne, la Bulgarie, l’Italie, la France, la Pologne, le Portugal, l’Espagne et la Suède, et plus de 11 000 personnes y ont participé.