Le département américain de la sécurité intérieure a pris la décision d’imposer des interdictions de visa à plusieurs hauts fonctionnaires de la République démocratique du Congo, soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption liées au processus électoral de la RDC.
Bien que le département n’ait pas dévoilé les noms de ces fonctionnaires, il estime avoir envoyé par cette mesure un signal fort montrant que le gouvernement américain est déterminé à lutter contre la corruption.
« Les mesures prises aujourd’hui indiquent clairement que le gouvernement américain s’engage à lutter contre la corruption et à soutenir des élections crédibles qui conduiront au premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir en RDC », indique un communiqué de presse publié par le Département d’État.
Cette décision intervient peu de temps après que le milliardaire israélien Dan Gertler a été sanctionné par le Trésor américain, au motif que Gertler avait fait fortune grâce à des transactions minières et pétrolières corrompues en RDC, en utilisant son amitié étroite avec le président Joseph Kabila qui a succédé à son père Laurent assassiné en 2001.
Cela fait partie de la tentative d’empêcher le Président Kabila de retarder les élections prévues pour le 23 décembre de cette année, qui permettraient à Kabila de briguer un troisième mandat.
Les États-Unis enverront également le diplomate Michael Hammer en tant qu’ambassadeur dans le pays, qui a servi en tant qu’ambassadeur au Chili entre 2014 et 2016.
« C’est maintenant un moment critique pour prendre de telles mesures, pour aider à dissuader Kabila de mettre son nom sur le bulletin de vote et aider à assurer une élection crédible », a tweeté l’ambassade américaine à Kinshasa.