Comment le Canada se compare-t-il aux autres principales destinations d’immigration ?

Le Canada est souvent perçu par les nouveaux arrivants comme un pays offrant un niveau de vie élevé, une culture progressiste et de nombreuses opportunités. Cependant, ces impressions doivent être étayées par des données concrètes pour mieux comprendre la réalité du pays, notamment en comparaison avec d’autres destinations prisées par les immigrants à l’échelle mondiale.

Comprendre l’Indice de Développement Humain (IDH)

Pour appréhender le développement d’un pays, l’Indice de Développement Humain (IDH), produit par les Nations Unies, s’avère être un outil précieux. Cet indice synthétise divers facteurs pour attribuer un score global à chaque nation. Contrairement à une approche qui privilégie uniquement la croissance économique, l’IDH met l’accent sur les capacités et le bien-être des individus.

L’IDH évalue trois dimensions fondamentales :

• La longévité : mesurée par l’espérance de vie à la naissance.
• Le savoir : évalué par les années d’études attendues et la moyenne des années de scolarité.
• Le niveau de vie : déterminé par le Revenu National Brut (RNB) par habitant.

Chaque pays se voit alors attribuer un score compris entre 0 et 1, 1 représentant le meilleur niveau de développement et 0 le plus bas. L’IDH est calculé depuis 1990, permettant une analyse continue des progrès réalisés.

Classement du Canada selon l’IDH

D’après les dernières données disponibles (2022), le Canada se distingue avec un score de 0,935, indiquant un très haut niveau de développement. Ce score a évolué depuis 1990, où il était de 0,861, traduisant une augmentation significative de 0,074 points au cours des trois dernières décennies.

Voici un aperçu des composants de ce score pour 2022 :

À titre de comparaison, le score moyen mondial est de 0,739, ce qui témoigne de la position élevée du Canada parmi les pays développés. La Suisse est en tête du classement avec un score de 0,967, tandis que la Somalie ferme la marche avec un score de 0,380.

Comparaison avec d’autres destinations d’immigration

Selon les perspectives sur l’immigration internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de 2023, les cinq principales destinations d’immigration, en matière d’immigration permanente, en excluant le Canada, sont :

• Les États-Unis d’Amérique (USA);
• Allemagne;
• Royaume-Uni (UK);
• Espagne;
• France.

Nous allons examiner les scores IDH et les statistiques associées pour ces pays.

Les États-Unis d’Amérique

Les États-Unis ont atteint un score IDH de 0,927 avec les statistiques suivantes :

Allemagne

L’Allemagne a enregistré un IDH de 0,950, accompagné des données suivantes :

Royaume-Uni

Pour le Royaume-Uni, le score IDH s’élève à 0,940 avec les statistiques suivantes :

Espagne

L’Espagne atteint un score IDH de 0,911, accompagné des données suivantes :

France

Enfin, la France présente un score IDH de 0,910 avec les statistiques suivantes :

Les clés du succès pour les nouveaux arrivants au Canada

Les données de Statistique Canada indiquent que de nombreux immigrants récents peuvent connaître des résultats économiques équivalents, voire supérieurs, à ceux de leurs homologues canadiens. Un rapport détaillé a examiné les facteurs d’immigration pour déterminer leur impact sur les résultats économiques des immigrants dans le temps.

Les facteurs analysés incluent l’expérience professionnelle acquise avant leur arrivée au Canada, la maîtrise des langues officielles, l’âge et le niveau d’éducation. Le Système de Classement Global (CRS) est utilisé par le Canada pour évaluer les immigrants économiques selon ces critères.

À court terme, l’expérience professionnelle pré-immigration est le facteur le plus déterminant pour les revenus : chaque année d’expérience se traduit par une augmentation de 84% des revenus. La maîtrise des langues joue également un rôle important, notamment pour ceux qui n’ont pas comme langue maternelle l’anglais ou le français. L’éducation influe également, avec des diplômés universitaires gagnant entre 12 et 24% de plus que ceux qui n’ont pas ce niveau.

À moyen et long termes, l’expérience professionnelle demeure cruciale, mais son impact diminue progressivement, passant à 45% dans le long terme. Certaines tendances apparaissent également, comme l’effet de l’âge : les immigrants plus jeunes gagnent significativement plus que les plus âgés. La langue et le niveau d’éducation continuent à influencer positivement les revenus au fil du temps.

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