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Les cinq choses les plus importantes à savoir sur la location au Canada

Les nouveaux arrivants peuvent ne pas être familiers avec les informations cruciales concernant la location en Canada.

Par exemple, bien que les locataires bénéficient de nombreuses protections selon certaines réglementations provinciales sur la location, ils risquent de ne pas en tirer parti s’ils ne se sont pas informés à ce sujet.

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Pour vous aider à naviguer dans ce marché locatif parfois complexe, nous avons établi une liste des éléments essentiels à savoir avant de louer un bien au Canada.

Réglementation des loyers

Certaines provinces canadiennes appliquent des réglementations sur le contrôle des loyers.

Ces réglementations définissent les conditions dans lesquelles un propriétaire peut augmenter le loyer d’un bien, ainsi que les limites de cette augmentation.

Il est essentiel de prendre en compte ces réglementations lors du choix d’une propriété, car cela pourrait vous permettre d’économiser de l’argent.

Dans le cas où le contrôle des loyers ne s’applique pas à votre propriété, il est avisé de prévoir une augmentation plus importante lors de votre renouvellement de bail.

Voici un aperçu des réglementations sur les augmentations de loyer dans les provinces concernées :

ProvincePlafonds d’augmentation des loyers (2024, 2025)Restrictions supplémentairesExemptions au contrôle des loyers
Colombie-BritanniqueLimite d’augmentation pour 2024 : 3.5%
Limite d’augmentation pour 2025 : 3%
Augmentation possible une fois tous les 12 mois
Préavis de 3 mois requis
Augmentation des services publics seulement avec accord du locataire
ManitobaLigne directrice pour 2024 : 3%
Ligne directrice pour 2025 : 1.1% d’ajustement économique
S’applique à la plupart des logements locatifsUnités exemptées : logements à loyer élevé et propriétés gouvernementales
OntarioLigne directrice pour 2024 : 2.5%
Ligne directrice pour 2025 : 2.5%
S’applique uniquement aux immeubles résidentiels construits ou occupés avant le 15 novembre 2018
Augmentation possible une fois tous les 12 mois
Préavis de 90 jours requis
Exceptions : nouveaux bâtiments et la plupart des nouveaux appartements de sous-sol
Île-du-Prince-ÉdouardLigne directrice 2024 : 3%
2025 : à définir annuellement par le Directeur des droits de résidence
Augmentations possibles une fois par an
Préavis de 3 mois requis
Augmentation au-delà du montant autorisé nécessite une demande au bureau des locations

Aucune autre province ou territoire n’a actuellement de politiques de contrôle des loyers. Les propriétaires dans les zones non contrôlées peuvent généralement augmenter les loyers à leur guise à la fin de votre contrat de location.

Fin de bail et évictions

Avant de signer un bail, plusieurs aspects sont à considérer :

  • La nature de votre bail : est-il automatiquement renouvelable ou renouvelable, ou devez-vous quitter à la fin de la période de location ?
  • Le délai de préavis à donner pour mettre fin à votre bail (dans le cas d’un bail mensuel).
  • Les fautes pour lesquelles votre propriétaire pourrait tenter de vous évincer.
  • Les situations où votre propriétaire peut vous évincer sans motif.

Ces facteurs seront déterminés par votre contrat de location et les régulations provinciales applicables.

Pour un bail à durée déterminée, vous devrez en principe quitter le logement à la fin de celui-ci, sauf exceptions. Par exemple, en Ontario, le bail devient automatiquement mensuel à l’issue de la durée déterminée, sauf si vous notifiez votre propriétaire de votre intention de quitter.

Pour les baux mensuels, prévoyez généralement un préavis d’un mois avant de mettre fin à votre bail. En Ontario et à l’Île-du-Prince-Édouard, cette période est de deux mois ou 60 jours (suivant la période la plus longue).

Vos droits en tant que locataire vous protègent contre certaines évictions, mais il existe des circonstances sous lesquelles un propriétaire peut mettre fin à votre bail, par exemple :

  • Le propriétaire souhaite vendre le bien.
  • Le propriétaire a besoin du logement pour son usage personnel.
  • Le bâtiment doit être démoli.
  • Le bâtiment n’est plus sûr pour un usage résidentiel.

Les propriétaires doivent fournir un préavis écrit indiquant la date de l’expulsion. Les locataires ont le droit de contester une résiliation de bail par le biais des comités ou des tribunaux de logement locaux, selon les procédures prévues par la province.

Quel budget prévoir pour la location ?

Le montant que vous pouvez vous attendre à payer dépendra considérablement de la propriété et de son emplacement.

Voici un aperçu des loyers mensuels médians dans quelques grandes villes pour des studios, des appartements d’une chambre et des appartements de deux chambres :

VilleStudio (loyer médian en dollars canadiens)Appartement d’une chambre (loyer médian en dollars canadiens)Appartement de deux chambres (loyer médian en dollars canadiens)
Toronto (ON)$1,900$2,335$2,969
Vancouver (CB)$2,315$2,650$3,650
Calgary (AB)$1,599$1,790$2,297
Edmonton (AB)$1,154$1,389$1,650
Winnipeg (MB)$931$1,325$1,725
Montréal (QC)$1,487$1,700$2,195

Prudence avec les règlements de condominiums

Un type de propriété courant au Canada est le condominium, ou condo. Ces unités sont des propriétés privées situées au sein d’immeubles résidentiels.

Les locataires de condos doivent être informés des règlements qui s’appliquent à chaque propriété.

Les règlements des condominiums peuvent imposer des restrictions significatives, telles que :

  • Restrictions concernant les animaux de compagnie.
  • Restrictions sur le nombre d’occupants.

Bien que ces restrictions soient interdites par la Loi sur les locations résidentielles en Ontario, elles peuvent être légales dans le cadre des condos.

Les locataires doivent également garder à l’esprit que les règlements concernant les condos peuvent changer, ce qui pourrait avoir un impact considérable sur la vie quotidienne des résidents.

Éviter les arnaques locatives

Les nouveaux arrivants doivent se méfier des arnaques locatives, qui sont malheureusement fréquentes.

Se laisser piéger par une arnaque pourrait compromettre vos finances, vos données personnelles, voire votre sécurité physique.

Une arnaque locative typique pourrait se dérouler de la manière suivante : un « propriétaire » ou un « agent de location » vous montre un logement avec un loyer très attractif. Après avoir signé un bail et versé un dépôt, vous découvrez qu’il n’était pas véritablement le propriétaire autorisé et qu’il a emporté vos fonds.

Une autre forme d’arnaque pourrait être le vol d’identité : l’agent de location vous demande votre pièce d’identité ainsi que des informations personnelles, les photocopie et se fait passer pour vous afin de contracter un emprunt.

Pour vous protéger contre ces arnaques, assurez-vous de traiter avec un véritable propriétaire ou un agent de location légitime.

Voici quelques signaux d’alerte à surveiller :

  • Le loyer est nettement inférieur au tarif du marché.
  • Vous êtes invité à verser un dépôt sans avoir signé de contrat de location formel.
  • On vous demande d’envoyer un dépôt de sécurité à un propriétaire situé hors du pays.
  • On vous propose un logement sans processus de vérification des antécédents.
  • Lorsque vous posez des questions sur le logement, la réponse vous dirige vers un site demandant des informations personnelles ou financières.
  • Les annonces présentent uniquement des photos de l’extérieur de l’unité ou des images qui ne correspondent pas à la propriété.

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