L’analyse par le Pew Research Center des fermetures de frontières et des données démographiques des Nations unies montre qu’au moins neuf dixièmes (93 %) de la population mondiale, soit 7,2 milliards de personnes, vivent dans des pays soumis à des restrictions de voyage.
Selon l’analyse du think tank américain et des données des Nations unies, 3 milliards de personnes, soit 39 %, vivent dans des pays où la fermeture des frontières s’applique à tous les non-résidents, après qu’un grand nombre de pays ont décidé de fermer leurs frontières terrestres, maritimes et aériennes et de restreindre les déplacements, dans le but d’enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus, rapporte Alheejra.com.
La Chine a temporairement fermé ses frontières aux ressortissants étrangers à partir du 28 mars. Cette décision a affecté les voyageurs d’affaires et tous ceux qui n’ont normalement pas besoin de visa pour entrer en Chine.
Le gouvernement indien a également décidé de fermer ses frontières aux non-résidents et de suspendre tous les visas touristiques, à l’exception de quelques catégories sélectionnées, afin de lutter contre la propagation du virus mortel. Cette décision sera en vigueur jusqu’au 15 avril. Depuis le 13 mars, les touristes n’ont plus le droit d’entrer en Inde au port de départ.
Les États-Unis, qui sont récemment devenus le nouvel épicentre du virus, ont interdit l’entrée à tous les ressortissants étrangers en provenance de Chine, des pays membres de l’espace Schengen, y compris les citoyens britanniques et irlandais. Face au coronavirus, les services américains de citoyenneté et d’immigration (USCIS) ont prolongé la fermeture temporaire de leurs bureaux dans tout le pays, qui durera au moins jusqu’au 3 mai.
Le Japon a temporairement suspendu l’entrée sur son territoire de plusieurs pays fortement touchés par le COVID-19, afin d’enrayer la propagation du virus. Les pays concernés par l’interdiction d’entrée au Japon sont la Chine, la Corée du Sud, trois régions d’Espagne, certaines régions de Suisse, l’Islande, ainsi que l’Indonésie et les États-Unis.
Quelques pays, dont plusieurs pays d’Asie centrale et l’Équateur, ont fermé leurs frontières à tous les citoyens, y compris à leurs ressortissants et à leurs résidents.
Plus de 272 millions de migrants internationaux ont des difficultés à retourner dans leur pays d’origine en raison des restrictions de voyage et des interdictions d’entrée imposées par les pays. Près de 36 % d’entre eux viennent de pays qui ont imposé une fermeture quasi complète de leurs frontières à tous les non-résidents.
Par ailleurs, 45 % des migrants du monde entier viennent de pays qui ont imposé une fermeture au moins partielle de leurs frontières aux voyageurs.