Le Népal ayant fermé sa frontière avec l’Inde dans le cadre des mesures COVID-19, des centaines de citoyens népalais tentant de rentrer chez eux sont bloqués au poste frontière entre les deux pays.
On estime à deux millions le nombre de citoyens népalais qui travaillent en Inde. Lorsque le gouvernement népalais a fermé sa frontière avec l’Inde pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus, les ressortissants népalais se sont retrouvés dans l’impossibilité de rentrer chez eux.
Les citoyens népalais en fuite (pour la plupart des travailleurs à faibles revenus) se sont retrouvés bloqués aux points de passage de la frontière népalaise avec l’Inde, qui s’étend sur 1 700 km. En temps normal, le passage entre les deux pays est libre.
Cet exode massif est le résultat des mesures soudaines et strictes prises par le gouvernement indien la semaine dernière. La semaine dernière, l’Inde a annoncé un confinement de 21 jours pour ses 1,3 milliard d’habitants, interrompant les transports publics et demandant à la population de rester à l’intérieur.
En conséquence, des milliers de travailleurs migrants de tout le pays (indiens et étrangers) ont été contraints de rentrer chez eux à pied, en groupes nombreux, car ils étaient confrontés au chômage.
On rapporte que des personnes ont traversé la rivière Mahakali à la nage pour rejoindre le Népal, risquant de mourir plutôt que de dormir sur le sol de l’autre côté de la frontière.
Les autorités népalaises ont annoncé que les frontières resteraient fermées pendant encore au moins une semaine, et que toute personne passant au Népal devrait être mise en quarantaine pendant une période de 14 jours.
Les médias népalais ont rapporté que certaines autorités locales ont eu recours à la peinture de X rouges sur les maisons des personnes qui sont récemment revenues de l’étranger, ce qui entraîne une stigmatisation au sein de la communauté car ces personnes sont perçues (même si c’est à tort) comme des « porteurs de maladies« .
À la fin du mois de mars, seuls cinq cas de COVID-19 avaient été signalés au Népal, mais le chiffre réel pourrait être plus élevé en raison du petit nombre de tests effectués jusqu’à présent. Le gouvernement a imposé des mesures préventives peu après le deuxième cas signalé.