La Nouvelle-Zélande va rejoindre la liste de tous les pays qui ont annoncé des restrictions de voyage pour les ressortissants chinois en raison de l’épidémie de coronavirus mortel.
Les voyageurs étrangers qui quittent ou transitent par la Chine après le 2 février 2020, heure néo-zélandaise, se verront refuser l’entrée en Nouvelle-Zélande, car le pays fermera ses frontières à tout étranger en provenance de Chine.
« Le gouvernement néo-zélandais a pris la décision le 2 février 2020 que tout voyageur étranger ayant quitté ou transité par la Chine continentale après le 2 février 2020 se verra refuser l’embarquement ou l’entrée en Nouvelle-Zélande », peut-on lire dans un communiqué du site Internet de l’immigration néo-zélandaise.
Même si aucun cas de coronavirus n’a été confirmé en Nouvelle-Zélande, les citoyens et les résidents permanents qui souhaitent revenir de Chine doivent s’isoler pendant 14 jours à leur retour.
La décision de restreindre les déplacements sera prise pour une durée maximale de 14 jours et sera réexaminée toutes les 48 heures, explique le site web de l’immigration néo-zélandaise.
Le Premier ministre néo-zélandais, Jacinda Ardern, a également commenté les mesures prises, affirmant qu’il fallait prendre des précautions et arrêter temporairement les voyages dans le pays.
« Les autorités sanitaires nous ont informés que, bien qu’il y ait encore un certain nombre d’inconnues quant à la manière dont le virus se transmet, nous devrions prendre des précautions et arrêter temporairement les voyages en Nouvelle-Zélande en provenance de la Chine continentale », a déclaré Jacinda Ardern aux journalistes.
Selon un communiqué de presse, la Nouvelle-Zélande est en train d’étudier les conséquences de la fermeture temporaire du bureau de Pékin de l’INZ sur le traitement des visas.
« Nous travaillons sur les conséquences de la fermeture temporaire du bureau de l’INZ à Pékin sur le traitement des visas. INZ s’engage à minimiser autant que possible l’impact sur les délais de traitement. Nous tiendrons les parties prenantes et les demandeurs de visas régulièrement informés », précise le communiqué.
Par ailleurs, la Chine qualifie de « décevante » la décision néo-zélandaise d’interdire l’entrée en Nouvelle-Zélande aux étrangers ayant voyagé depuis ou à travers la Chine.
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a déclaré que cette décision affecterait certainement l’économie et les affaires entre les deux pays.
M. Peters a également commenté l’impact sur les étudiants chinois qui viennent étudier en Nouvelle-Zélande.
« La Chine est la principale source d’étudiants étrangers en Nouvelle-Zélande. De plus en plus d’étudiants chinois sont attirés par la Nouvelle-Zélande en raison de son environnement ouvert et amical ». Cette interdiction de voyager rend difficile le retour des 20 000 étudiants chinois qui souhaitent poursuivre leurs études.
Selon M. Peters, cette décision est injuste pour les étudiants, c’est pourquoi le consulat chinois accordera une grande importance aux droits légitimes des étudiants, souligne-t-il.
Toutefois, le ministre a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que la Chine prenne des mesures à l’encontre de la Nouvelle-Zélande.