Les récentes relations tendues entre les États-Unis et la Chine, qui se sont aggravées pendant l’ère de la présidence Trump, ont affecté d’autres domaines de la vie dans les deux pays, notamment les ressortissants chinois qui demandent un visa américain, que ce soit pour le tourisme, les affaires, le travail ou les études, ainsi que d’autres types de visas.
Depuis que Trump est arrivé au pouvoir en tant que 45e Président des États-Unis, le nombre de détenteurs de passeports chinois obtenant un visa américain a presque diminué de moitié, Washington étant plus attentif aux personnes qui entrent dans le pays et ayant renforcé les procédures de contrôle dans le but de renforcer la sécurité et de protéger l’emploi et la technologie américains.
Les données montrent que les autorités américaines responsables de la délivrance des visas ont accordé 1,24 million de visas à des ressortissants chinois au cours de l’année fiscale qui s’est achevée en septembre dernier, laissant ainsi la Chine en deuxième position en tant que principal bénéficiaire de visas américains, après le Mexique, pour la première fois en six ans.
Lorsque le nombre de 1,24 million de visas délivrés au cours de la dernière année fiscale est ajouté au nombre de visas délivrés au cours des années précédentes sous l’administration Trump, cela montre qu’il y a 45% de visas délivrés en moins que pendant la période où Obama était à la tête de la Maison Blanche.
50 % de visas B en moins, accordés à ceux qui voyagent pour le tourisme et les affaires, ont été délivrés à des ressortissants chinois, par rapport à la période précédant septembre 2016. En outre, la délivrance de visas d’étudiant à des candidats chinois, connus sous le nom de visas F-1, a chuté de 30 %.
Cependant, la Chine n’est pas la seule à avoir vu l’approbation des demandes de visa de ses ressortissants diminuer, puisque le nombre total de visas délivrés au cours de la dernière année fiscale, soit 8,68 millions, a baissé de 16 % par rapport à l’année précédant l’entrée en fonction de Trump, c’est-à-dire septembre 20166.
Les relations entre la Chine et les États-Unis ont été tendues ces dernières années, les deux pays appliquant des interdictions de voyager et des sanctions contre les visiteurs, les travailleurs et les étudiants de l’autre pays.
Parmi les mesures prises par les deux pays, le Sénat américain a adopté en décembre 2018 un projet de loi imposant des interdictions de visa aux fonctionnaires chinois qui refusent aux citoyens américains, aux fonctionnaires et aux journalistes l’accès au Tibet, afin qu’ils puissent entrer aux États-Unis. Le projet de loi a été voté après que sur 39 demandes d’accès diplomatique à la région autonome du Tibet, entre mai 2011 et juillet 2015, soumises par des fonctionnaires du gouvernement américain, seules quatre ont été approuvées.
Plus tard, à l’automne 2019, les États-Unis ont banni plusieurs responsables anonymes du gouvernement chinois et du parti communiste qui seraient impliqués dans l’emprisonnement massif de plus d’un million de personnes appartenant à des groupes minoritaires musulmans dans la province du Xinjiang. La Chine a réagi en révélant son intention d’interdire l’entrée sur son territoire à tous les ressortissants américains ayant des liens dits « anti-Chine ».