Le gouvernement brésilien a décidé de prolonger la fermeture de la frontière avec le Venezuela pour des raisons sanitaires, en raison du coronavirus, mais les citoyens venant de l’étranger pourront entrer dans le pays, a annoncé le ministre de la Justice du pays, Sergio Moro.
Le ministre Moro et le ministre de la Santé Luiz Henrique Mandetta discuteront également de ce que les forces de sécurité du pays peuvent faire pour stopper la propagation du COVID-19.
Le président brésilien Jair Bolsonaro avait déjà annoncé la fermeture de la frontière avec le Venezuela, le 17 mars, jusqu’à nouvel ordre, rapporte Alheejra.com.
Le Brésil a interdit l’entrée au Royaume-Uni, à l’Europe, à la Suisse, à la Norvège, à l’Islande, à la Chine, au Japon, à la Corée du Sud et à la Malaisie, jusqu’au 30 avril au moins.
Alors que le pays est confronté à 6 931 cas de coronavirus, le président Bolsonaro est accusé de gérer la pandémie de coronavirus.
Un grand nombre de citoyens refusent de suivre les ordres du président. La semaine dernière, Bolsonaro a exhorté les Brésiliens à reprendre le travail, une décision qui contredit les conseils de l’Organisation mondiale de la santé et de son ministère de la santé.
Mais ses exhortations ont été largement ignorées par les politiciens et le grand public.
Seuls trois des 27 États brésiliens ont suivi la décision du président, tandis que jusqu’à 60 % des citoyens brésiliens sont restés chez eux, selon une étude.
Les gouverneurs du Brésil ont adressé une lettre ouverte au président Bolsonaro, montrant qu’ils ignoreront son appel à rouvrir les écoles et les entreprises.
M. Bolsonaro a qualifié le virus de « petite grippe » qui suscite la polémique et la colère. Il a également déclaré que les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé devaient être préservées, tandis que les gens devraient être mis au travail.
Dans une deuxième lettre, les gouverneurs des neuf États du nord-est du Brésil ont déclaré que la décision prioritaire devait être de prendre soin de la vie des gens.
Le président brésilien a déclaré que les gouverneurs et les maires qui forcent les entreprises à fermer commettent un crime et risquent de provoquer un chômage de masse. Il a ajouté qu’ils détruisaient ainsi le Brésil.
À ce jour, 244 personnes sont mortes du COVID-19 au Brésil.