Les ressortissants de quatre pays qui souhaitent étudier au Canada bénéficieront d’un nouveau mécanisme de traitement des visas, plus rapide et plus simple, mis en place récemment. Le nouveau programme réduit de 15 jours le délai de traitement des demandes de permis d’études. Désormais, les ressortissants de l’Inde, de la Chine, du Viêt Nam et des Philippines qui prouvent qu’ils ont les compétences linguistiques et les ressources financières nécessaires pour réussir leurs études au Canada peuvent obtenir un visa dans un délai de 45 jours en optant pour le nouveau programme Student Direct Stream (SDS).
Les nouveaux changements de politique, introduits par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, exigent également que les étudiants qui souhaitent entrer au Canada par le biais du programme SDS paient d’abord les frais de scolarité et achètent un certificat de placement garanti de 10 000 dollars canadiens.
L’ancien programme Student Partners (SPP) exigeait moins de documents pour la demande de visa des étudiants étrangers et les limitait à 400 collèges et universités participants au Canada. En revanche, le nouveau SDS s’adresse aux étudiants qui souhaitent s’inscrire dans tous les établissements d’enseignement supérieur, qu’il s’agisse de collèges ou d’universités.
Ces changements interviennent quelques jours seulement après l’annonce de l’exclusion par le gouvernement britannique des étudiants indiens des nouvelles normes plus faciles en matière de visa.
En 2017, le nombre d’étudiants indiens a dépassé les 100 000 pour la première fois, alors que si l’on tient compte du fait que le nombre d’étudiants admis en 2017 n’a pas été calculé avec les autres, cette année, en 2018, le nombre pourrait être beaucoup plus élevé.
Les données d’IRCC montrent qu’environ 32 000 nouveaux étudiants indiens sont venus étudier au Canada en 2015 et qu’environ 53 000 autres sont entrés dans le pays en août 2017. L’Inde reste le deuxième pays contributeur d’étudiants dans les universités canadiennes, juste après la Chine.
L’une des raisons de l’augmentation du nombre d’étudiants indiens au Canada, peut également être les changements de politique d’immigration appliqués sous l’administration du président Donald Trump, ainsi que le nouveau climat d’immigration créé en Grande-Bretagne sous le gouvernement de la Première ministre Theresa May, que beaucoup ont critiqué comme étant « peu accueillant ».