Dans le but de renforcer la sécurité économique nationale, le gouvernement japonais a introduit des règles plus rigoureuses concernant les demandes de visa pour les étudiants internationaux et les personnes souhaitant effectuer des recherches dans les universités japonaises.
Le gouvernement japonais a annoncé cette mesure, exprimant son engagement à travailler davantage sur les questions liées à la sécurité économique au cours de la prochaine année fiscale.
La décision entrera en vigueur au cours de la prochaine année universitaire. Elle a été prise à la suite d’inquiétudes concernant le fait que les étudiants qui étudient au Japon transmettent à d’autres pays, comme la Chine, des technologies et des informations de pointe liées à la sécurité nationale, rapporte Alheejra.World.
Le gouvernement a décidé de mettre en place un système dans lequel les organismes compétents, tels que le Secrétariat à la sécurité nationale et les ministères, comme ceux des affaires étrangères, de l’économie, de la justice et de la défense, devront fournir des informations sur les personnes suspectes.
Les établissements diplomatiques ou les ambassades au Japon sont ensuite censés utiliser ces informations lors du traitement des demandes de visa. Par la suite, les personnes suspectes qui demandent un visa seront rejetées par le gouvernement.
Le ministère japonais des affaires étrangères a demandé 220 millions de yens dans son plan budgétaire pour l’exercice 2021, afin de couvrir les dépenses liées à la mise en œuvre d’un contrôle plus rigoureux des demandes de visa.
Le ministère de la Défense a annoncé qu’il envisageait la création d’un nouveau poste de responsable de la planification de l’information sur la sécurité économique au sein du Bureau de la politique de défense.
Le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie prévoit d’organiser une réunion au cours de laquelle il invitera les entreprises et les universités à prendre davantage de mesures pour contrôler les technologies.
Le gouvernement japonais craint désormais que les universités ou les instituts de recherche du Japon ne puissent plus mener des recherches avec leurs homologues américains.
En juillet, le ministère américain de la justice a annoncé que quatre scientifiques chinois avaient été arrêtés après avoir mené des recherches dans des universités américaines, sous l’accusation de tromperie sur les visas, pour avoir menti sur leurs liens avec l’Armée populaire de libération de la Chine.
Selon un expert en sécurité économique, la raison pour laquelle le Japon a besoin d’un contrôle rigoureux des demandes de visa est que les étudiants chinois dont les visas ont été refusés par les États-Unis se sont installés au Japon.
« Les étudiants chinois dont les demandes de visa ont été rejetées par les États-Unis se sont installés au Japon, changeant ainsi de cible.
Il y a un mois, les États-Unis ont décidé d’annuler les visas de plus d’un millier de ressortissants chinois, en particulier les visas d’étudiants et de chercheurs, sous prétexte que ces personnes nuisent à la sécurité nationale du pays en raison de leurs liens avec l’armée chinoise.