Le ministère de l’Intérieur britannique a confirmé que 2 121 personnes de la génération Windrush ont réussi à obtenir gratuitement la citoyenneté britannique. Dans sa mise à jour mensuelle devant la commission des affaires intérieures, le secrétaire du ministère de l’intérieur, Sajid Javid, a expliqué que 156 personnes ont pu obtenir des documents confirmant leur droit d’être au Royaume-Uni par le biais de la procédure de demande du programme Windrush. Le secrétaire Javid a également annoncé dans sa lettre qu’un certain nombre de 2 398 personnes ont confirmé le même droit par l’intermédiaire du groupe de travail.
« La génération Windrush a contribué à la construction de ce pays, car elle y a elle-même construit sa vie. Je suis consterné par ce que certaines personnes ont vécu, mais je suis ravi que notre groupe de travail aide tant de personnes à établir leur droit d’être ici et à obtenir la citoyenneté britannique », a notamment déclaré le secrétaire Javid dans sa mise à jour mensuelle à la commission.
Dans sa lettre, M. Javid a également affirmé que, pour toutes les demandes reçues, le ministère de l’intérieur s’est efforcé de trouver des raisons d’accorder la citoyenneté aux demandeurs et non des raisons de la refuser. Il a ajouté que les décisions de refus ont été prises à la légère et qu’elles ont toutes fait l’objet d’un examen long et détaillé.
« La décision de refus dans ces cas a été vérifiée et contestée de manière approfondie au niveau opérationnel et a été approuvée au niveau ministériel. Des experts en politique ont été engagés pour s’assurer que tous les refus sont conformes à nos politiques et à nos orientations », peut-on lire dans la lettre.
Les premiers refus seront opposés à des personnes résidant au Royaume-Uni qui ont été jugées éligibles, mais dont la demande a été rejetée pour des raisons de grande criminalité, à savoir des condamnations pour meurtre, des délits sexuels à l’encontre d’enfants, la fourniture de stupéfiants et le vol qualifié. Les personnes originaires de l’étranger qui ont demandé des papiers, mais qui ont été jugées inéligibles parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de preuves qu’elles étaient installées au Royaume-Uni avant le 1er janvier 1973, commenceront également à recevoir leur refus.
Le secrétaire Javid déclare que le scandale Windrush est « totalement erroné ».
En avril dernier, le ministre britannique de l’intérieur, Sajid Javid, a déclaré que l’expulsion d’au moins deux victimes du scandale Windrush, résidents légaux au Royaume-Uni depuis plus de 50 ans, qui a eu lieu à l’époque, était « totalement erronée ». Il a promis un système d’immigration « plus juste et plus compatissant », qui permettrait au personnel du ministère de l’intérieur de faire preuve de bon sens.
Paulette Wilson, 62 ans, est l’une des victimes de Windrush. Cette résidente du Royaume-Uni a été détenue à tort l’année dernière et menacée d’expulsion vers la Jamaïque, où elle est née. Mme Wilson ne s’était pas rendue en Jamaïque depuis 50 ans, c’est-à-dire depuis qu’elle s’est installée en Grande-Bretagne.
À l’époque, le directeur général de la politique d’immigration du ministère de l’intérieur, Glyn Williams, avait justifié l’erreur en affirmant qu’elle s’était produite après que Mme Wilson eut payé la mauvaise taxe et rempli le mauvais formulaire lorsqu’elle avait tenté de régulariser son statut d’immigrée.