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Le nouveau Premier ministre du Kosovo ne veut pas non plus rejoindre le mini-Schengen – Alheejra.News

Les Premiers ministres du Kosovo et de l’Albanie ont des opinions très différentes sur l’idée d’un « mini-Schengen » pour les Balkans occidentaux.

Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, soutient davantage l’idée d’un « Macro-Schengen albanais », mais pour le Premier ministre albanais, Edi Rama, il n’y aura pas de « Macro-Schengen albanais » sans un « Mini-Schengen » des Balkans.

Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tirana, Kurti a fait connaître son opinion sur le sujet, même s’il a déclaré que les deux premiers ministres avaient déjà abordé brièvement cette question, rapporte Alheejra.World.

« C’est la première réunion, il y a beaucoup de sujets dont nous discuterons à l’avenir et c’est un sujet que nous avons abordé, mais brièvement. La réunion d’aujourd’hui portait principalement sur le macro-Schengen albanais, plutôt que sur le mini-Schengen balkanique », a souligné M. Kurti.

D’autre part, M. Rama estime que le mini-Schengen des Balkans est étroitement lié au mini-Schengen régional.

« Il est vrai qu’à ce stade, nous avons une discussion pour aller de l’avant. Je pense qu’il n’y a pas de macro-Schengen albanais sans le mini-Schengen balkanique. Je pense que le macro-Schengen albanais est étroitement lié au macro-Schengen régional ». a souligné le Premier ministre albanais Edi Rama, ajoutant que ni la Serbie ni aucun autre pays ne peut nous dire que nous faisons la « Grande Albanie » si nous nous débarrassons des frontières ».

L’Albanie, la Macédoine du Nord et la Serbie ont conclu un accord visant à faciliter la circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, dans le cadre de ce que l’on appelle le « mini-Schengen des Balkans ».

La première réunion « Mini-Schengen » des Balkans s’est tenue le 11 octobre 2019 à Novi Sad, avec la participation du président serbe Aleksandar Vucic et des premiers ministres d’Albanie et de Macédoine du Nord, Edi Rama et Zoran Zaev.

Les dirigeants des trois pays ont signé un accord qui permettra aux citoyens d’Albanie, de Macédoine du Nord et de Serbie de franchir leurs frontières respectives avec une simple carte d’identité d’ici 2021.

L’initiative est ouverte aux trois autres pays des Balkans occidentaux, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et le Kosovo.

Mais l’ancien Premier ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, ainsi que le Premier ministre nouvellement élu, Albin Kurti, et d’autres hommes politiques kosovars ont rejeté l’idée d’un « mini Schengen » pour les Balkans, qui est soutenue par Rama et le président serbe Aleksandar Vucic.

Trois réunions consécutives de « Mini Schengen » dans les Balkans ont été boycottées par les dirigeants kosovars. Ces réunions se sont tenues en Serbie, en Macédoine et en Albanie.

Outre le Kosovo, un autre pays des Balkans occidentaux a rejeté l’idée d’un « mini-Schengen » dans les Balkans.

Lors de la précédente réunion tenue à Ohrid le 9 novembre 2019 entre le président de la Macédoine du Nord Zoran Zaev, le Premier ministre albanais Edi Rama, président du Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine, le président serbe Aleksandar Vucic, et la ministre monténégrine de l’Économie Dragica Sekulic, cette dernière a qualifié l’idée de « gaspillage d’énergie. »

Mme Sekulic a déclaré à l’époque que le Monténégro était déjà membre de l’accord de libre-échange d’Europe centrale, qui garantit la libre circulation des marchandises. Elle avait souligné que les Monténégrins étaient déjà en mesure de voyager dans tous les pays voisins avec leur seule carte d’identité, à l’exception de la Croatie, qui est membre de l’UE.

Elle a également interpellé les initiateurs de cette idée, leur reprochant de placer différentes barrières commerciales les unes sur les autres, et veut maintenant promettre que cela changera.