Le ministère américain de la sécurité intérieure (DHS) a récemment annoncé qu’il avait décidé de mettre en œuvre des sanctions en matière de visas à l’encontre de deux pays d’Asie du Sud-Est, le Myanmar (Birmanie) et le Laos, en raison du manque de collaboration de ces derniers pour reprendre les citoyens qui ont reçu l’ordre de quitter les États-Unis. Cette mesure a été prise en coordination avec le département d’État.
La secrétaire américaine à la sécurité intérieure, Kirstjen M. Nielsen, a informé le secrétaire d’État, Mike Pompeo, de ces changements et a ordonné aux agents consulaires du Myanmar et du Laos de mettre en œuvre des restrictions sur les visas pour certaines catégories de demandeurs de visas.
Selon un communiqué de presse du ministère de la sécurité intérieure, l’ambassade des États-Unis à Vientiane, au Laos, et celle de Rangoon, au Myanmar, ont cessé de délivrer tous les visas de non-immigrant B1 et B2 aux fonctionnaires actuels de niveau directeur général et supérieur des ministères birmans du travail, de l’immigration et de la population et du ministère laotien de la sécurité publique, ainsi qu’aux membres de leur famille immédiate. L’ambassade des États-Unis au Laos a également cessé d’accorder des visas de non-immigrant A3 et G5 aux personnes employées par des fonctionnaires du gouvernement lao, à quelques exceptions près.
« La décision de sanctionner un pays récalcitrant n’est pas prise à la légère. Le DHS déploie des efforts considérables, en collaboration avec le département d’État, pour encourager les pays à accepter le retour rapide et légal de leurs ressortissants qui font l’objet d’une mesure d’éloignement des États-Unis », peut-on lire dans la déclaration du DHS, qui ajoute notamment que ces efforts comprennent des communications diplomatiques au plus haut niveau du gouvernement.
Les deux pays, le Myanmar et le Laos, figurent sur la liste des pays récalcitrants des États-Unis, dans laquelle sont répertoriés neuf pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants dont les États-Unis ont ordonné l’expulsion. Le Cambodge, l’Érythrée, la Guinée et la Sierra Leone font également partie de cette liste, que l’administration Trump a sanctionnée après que ces quatre pays ont refusé de se conformer à la politique d’expulsion.
Le Département d’État a le droit de modifier à tout moment les demandeurs de visas ou les catégories de visas couverts et les suspensions de visas peuvent inclure n’importe quel demandeur de visa ou catégorie de visa, si leurs fonctionnaires le jugent raisonnable et nécessaire.