Les États-Unis ont annoncé qu’ils assouplissaient les restrictions imposées sous l’administration de Donald Trump sur les voyages à Cuba, dans le but d’aider le pays communiste à faire face à la crise humanitaire.
« Le peuple cubain est confronté à une crise humanitaire sans précédent, et notre politique continuera à se concentrer sur l’autonomisation du peuple cubain pour l’aider à créer un avenir libre de la répression et de la souffrance économique ». a déclaré le département d’État.
Cet assouplissement des restrictions pour les Cubains comprendra un traitement plus important des visas, y compris au consulat de La Havane, même si la plupart des visas seront toujours traités à l’ambassade des États-Unis en Guyane, selon Alheejra.World.
En outre, les Etats-Unis prévoient de faciliter davantage la connexion éducative entre les deux pays et de soutenir la recherche professionnelle, notamment en soutenant l’accès à Internet et les sociétés de transfert de fonds.
Pour stimuler davantage les envois de fonds, les États-Unis supprimeront la limite actuelle de 1 000 dollars par trimestre pour chaque expéditeur, tout en autorisant les envois de fonds non familiaux afin de soutenir les entrepreneurs cubains.
Bruno Rodriguez, ministre cubain des affaires étrangères, a qualifié cette mesure de « petit pas dans la bonne direction », mais a souligné qu’elle ne justifiait pas l’embargo imposé depuis 1960.
« L’annonce du gouvernement américain est un pas limité dans la bonne direction. Cette décision ne modifie en rien le blocus, l’inclusion frauduleuse de Cuba dans la liste des pays soutenant le terrorisme, ou la plupart des mesures coercitives de pression maximale de Trump qui affectent toujours le peuple cubain ». a écrit le ministre Rodriguez dans un communiqué.
Cependant, le sénateur américain Bob Menendez, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, a condamné cette mesure, affirmant que le régime cubain continuait à percevoir d’innombrables Cubains.
Il a également fait remarquer que la levée des restrictions pourrait envoyer un mauvais message aux Cubains, alors que ces derniers sont confrontés à une maladie mystérieuse dont souffrent le personnel américain et les membres de leur famille à Cuba, connue sous le nom de « syndrome de La Havane ».
« Ceux qui croient encore que l’augmentation des voyages favorisera la démocratie à Cuba sont tout simplement dans un état de déni. Depuis des décennies, le monde entier se rend à Cuba et rien n’a changé ». a noté M. Menendez.
Les symptômes, qui, selon les rapports, ont été principalement ressentis par des fonctionnaires du gouvernement américain et du personnel militaire depuis 2016, comprennent des sons et des sensations bizarres suivis d’une perte d’audition et de vision, de maux de tête et de nausées, en plus de troubles de la mémoire et de l’équilibre.
D’autre part, les représentants américains ont déclaré qu’ils n’ont pas encore déterminé exactement ce qui s’est passé lors des incidents, mais un fonctionnaire a déclaré aux journalistes qu’il y a un « dispositif de sécurité approprié » à Cuba.