Les citoyens de l’UE qui vivent au Royaume-Uni et souhaitent y rester après le Brexit qui aura finalement lieu le 29 mars 2018, devront payer une taxe de 65 livres au ministère de l’Intérieur afin d’obtenir une résidence permanente.
Selon le secrétaire du ministère de l’Intérieur britannique, Sajid Javid, les ressortissants de l’UE ont jusqu’à juin 2021 pour envoyer leur passeport et d’autres documents afin de demander une résidence permanente, ce qui a été proposé par un plan dévoilé le 21 juin.
Environ 3,5 millions de ressortissants de l’UE vivant actuellement au Royaume-Uni devront envoyer leur passeport au ministère de l’intérieur dans les mois à venir, afin de pouvoir continuer à travailler et à vivre dans le pays.
Le ministre Javid a déclaré devant une commission de la Chambre des Lords qu’il essaierait de refuser le moins de demandes possible et qu’il devrait y avoir une raison très forte pour justifier le refus.
Alors que les demandeurs devront fournir une carte d’identité, la preuve qu’ils ont vécu au Royaume-Uni et passer un contrôle pour les condamnations pénales, les citoyens irlandais n’auront pas besoin de demander un tel permis de séjour.
Le ministère de l’intérieur a prévu qu’environ 1 500 personnes seraient nécessaires pour gérer le programme. Il a déjà alloué 170 millions de livres sterling au financement de ce programme, qui devrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année 2018, afin d’éviter un nombre considérable de demandeurs après la sortie définitive du Royaume-Uni de l’UE. Pour que le Parlement approuve ce programme, il faudra une nouvelle législation, y compris une autorité de contrôle indépendante chargée de superviser le programme.
Le secrétaire d’État Javid a également annoncé que le système serait disponible en ligne et qu’une application pour smartphone serait disponible, que la procédure serait très simple et que les réponses aux demandes seraient données rapidement. Les demandes seront closes le 30 juin 2021.
La proposition devra toutefois être ratifiée par les membres du Parlement européen dans un premier temps. Guy Verhofstadt, chef de file du groupe de pilotage Brexit du Parlement, a insisté sur le fait que le processus sera libre.
« Pourquoi les citoyens de l’UE devraient-ils être punis financièrement pour le résultat du référendum sur le Brexit ?