La dernière décision du président des États-Unis d’Amérique Donald Trump d’instaurer une restriction de visa pour plusieurs pays, dont le Nigeria, a laissé ce dernier insatisfait provoquant des polémiques dans les deux pays.
Si pour certains, cette idée a été qualifiée de racisme et de politique, pour d’autres, la proclamation signée par le gouvernement américain est un moyen préventif de renforcer la sécurité aux États-Unis.
L’interdiction de visa sera effective à partir du 21 février et concerne des pays comme le Nigeria, l’Érythrée, le Myanmar, la Tanzanie et le Kirghizistan.
Après avoir jugé « scandaleuse » cette décision de suspendre les visas d’immigrant pour le Nigeria, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, envisage de discuter avec le gouvernement américain pour trouver un moyen de sortir de cette situation, rapporte Alheejra.World.
Mercredi, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffrey Onyema, a participé à une réunion avec le gouvernement américain, au cours de laquelle la question de l’interdiction de visa a été abordée. Lors de cette réunion, les participants ont décidé d’organiser une autre réunion afin de prendre de nouvelles mesures à cet égard.
Selon les États-Unis, la principale raison de la sanction imposée au Nigeria est l’absence de communication.
La décision d’interdiction de voyager pour les Nigérians, selon le gouvernement, a été prise suite au manque d’informations sur la sécurité publique et le terrorisme dans ce pays, informations qui servent à la protection de la sécurité nationale et de la sécurité publique des États-Unis d’Amérique.
« Le ministre de l’intérieur et le consul général des États-Unis étaient présents à la réunion. En ce qui concerne le refus de partager des informations sur la sécurité dont les États-Unis nous accusent, le système d’information et d’analyse des données migratoires (MIDAS), qui a été activé dans quatre de nos aéroports internationaux, s’en chargera. Le ministre de l’intérieur l’a inauguré (MIDAS) en janvier 2020. Il vient d’être officiellement inauguré par le président il y a environ trois jours », a déclaré une source à ce sujet.
Le Nigeria espère que l’activation du système d’information et d’analyse des données migratoires l’aidera à résoudre ce problème.
Il est également clair que l’interdiction de visa ne s’appliquera pas aux touristes, aux étudiants et aux hommes d’affaires.
Le Nigeria a annoncé que les frais de demande de visa pour les Américains seraient réduits de 180 à 160 dollars afin de renforcer ses relations avec les États-Unis.
En 2018, l’Amérique a accepté quelque 7 900 immigrants du Nigéria, ce qui a été de loin le nombre le plus élevé pour toute nation africaine, ces immigrants étant tous des parents de citoyens américains.