Après des mois de restrictions sévères imposées aux voyageurs en raison de la pandémie de coronavirus, de nombreux pays ouvrent désormais leurs frontières et reprennent les voyages internationaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donc publié un document décrivant les facteurs clés que les autorités sanitaires doivent prendre en compte lors de la reprise des voyages internationaux.
Selon l’OMS, les pays doivent lever progressivement les restrictions aux voyages, sur la base d’une stratégie d’évaluation des risques, qui tient compte de l’épidémiologie locale du pays, des schémas de transmission, des capacités de soins de santé, ainsi que des mesures sanitaires et sociales prises au niveau national pour lutter contre la flambée épidémique.
Selon le document, les facteurs suivants doivent être pris en compte lors de la réouverture :
- L’épidémiologie locale et les schémas de transmission ;
- Les mesures nationales de santé publique et les mesures sociales pour contrôler les foyers dans les pays de départ et dans les pays de destination ;
- La capacité de la santé publique et des services de santé aux niveaux national et infranational à gérer les cas suspects et confirmés chez les voyageurs, y compris aux points d’entrée (ports, aéroports, passages terrestres) pour atténuer et gérer le risque d’importation ou d’exportation de la maladie ;
- Évolution des connaissances sur la transmission du COVID-19 et ses caractéristiques cliniques.
L’agence mondiale de la santé rappelle qu’il n’existe pas d’approche « risque zéro » dans le contexte du franchissement des frontières internationales, mais conseille de donner la priorité aux déplacements essentiels, notamment les déplacements en cas d’urgence, les actions humanitaires (telles que les vols et les évacuations sanitaires), le transport du personnel de santé essentiel, le rapatriement, ainsi que le transport de marchandises pour l’approvisionnement en nourriture, en médicaments et en énergie.
Dans un communiqué de presse, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié la pandémie de « crise sanitaire unique en son genre », ajoutant que ses effets se feront sentir pendant des années. En effet, plusieurs pays constatent une résurgence des infections par le coronavirus après avoir assoupli les mesures de confinement et les interdictions de voyager.
« De nombreux pays qui pensaient avoir surmonté le pire sont aujourd’hui confrontés à de nouvelles épidémies », a déclaré le Dr Ghebreyesus. « Certains, moins touchés dans les premières semaines, voient aujourd’hui le nombre de cas et de décès augmenter. D’autres encore, qui avaient connu des épidémies de grande ampleur, les ont maîtrisées. »