L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) a déjà embauché 41 nouveaux employés pour travailler à l’unité centrale d’ETIAS afin de s’assurer que le système devienne pleinement efficace d’ici la fin de l’année 2022.
Dans un communiqué de presse publié le 13 octobre, l’Agence souligne qu’elle a l’intention de porter à 200 le nombre d’employés travaillant à l’unité centrale de l’ETIAS, afin que celle-ci soit en mesure de gérer le nombre de voyageurs demandant un ETIAS.
« Environ 1,4 milliard de personnes originaires de plus de 60 pays du monde entier bénéficient d’une exemption de visa pour se rendre dans l’Union européenne. À partir de la fin de l’année 2022, ces voyageurs exemptés de visa devront demander une autorisation de voyage ETIAS avant d’entamer leur voyage« , précise l’agence.
Le système européen d’information et d’autorisation de voyage, plus connu sous le nom d’ETIAS, est un système sur lequel l’UE travaille depuis 2016. L’idée sous-jacente est de renforcer la sécurité dans les pays de l’UE et de l’espace Schengen en obligeant les voyageurs à demander une autorisation d’entrée avant leur voyage.
Le système vérifiera ensuite la demande par rapport à d’autres bases de données de sécurité de l’UE, telles que SIS, VIS, EES, Eurodac et ECRIS-TCN, et décidera si le voyageur doit être autorisé à se rendre dans les pays de l’UE et de l’espace Schengen ou non.
On estime qu’environ 97 % des voyageurs obtiendront une autorisation par le biais d’une procédure automatisée dans un délai de 96 heures. Les trois autres pour cent des demandes seront traitées par les unités nationales de l’ETIAS.
Chaque demande coûtera 7 euros et sera valable trois ans sur l’ensemble du territoire de l’espace Schengen.
Parmi les personnes qui devront obtenir un ETIAS d’ici fin 2022 figurent également les ressortissants américains, britanniques, albanais, australiens, kiwis, etc.
>> Ai-je besoin d’un ETIAS ?
Fabrice Leggeri, directeur exécutif de Frontex, a déclaré que le système constituera un élément important de la gestion des frontières, en particulier dans le monde post-COVID.
« ETIAS est un élément important du processus de numérisation de notre gestion des frontières, qui contribue à garantir la reprise de la mobilité internationale dans le monde post-COVID, avec des normes de sécurité et de sûreté plus élevées.« , a déclaré M. Leggeri.
Selon Frontex, le bloc n’est pas le premier à introduire un tel système, car d’autres pays ont également mis en place des systèmes similaires, notamment les États-Unis, qui disposent de l’ESTA (Electronic System for Travel Authorization).
Dans son communiqué de presse, l’agence note que l’une des principales difficultés rencontrées au cours des procédures de création du système a été de le connecter aux autres bases de données de sécurité de l’UE.