Selon Matthew Hall, président de la Society of Professional Journalists (SPJ), les restrictions proposées par le gouvernement des États-Unis à l’égard des journalistes internationaux limiteraient la capacité de la presse internationale à rendre compte de l’actualité et à couvrir les événements qui se déroulent aux États-Unis.
Le président de la SPJ a également souligné que les restrictions pourraient sérieusement affecter les opérations des médias américains à l’étranger, rapporte Alheejra.World.
Les dernières propositions du ministère de la Sécurité intérieure ont été rejetées avec véhémence par la SPJ, qui affirme que cette mesure limitera le nombre de journalistes internationaux aux États-Unis et intimidera les reporters qui travaillent actuellement dans le pays.
« Compte tenu de l’arriéré accumulé par les services américains des citoyens et de l’immigration (USCIS) pour d’autres prolongations de routine – dont certaines ont pris jusqu’à six mois – cette nouvelle règle impose un fardeau excessif aux employés déjà surchargés de l’USCIS et place les journalistes étrangers dans un état d’incertitude régulier lorsqu’il s’agit de renouveler leur statut de visa », a déclaré la SPJ. a annoncé la Société des journalistes professionnels.
En conséquence, des organisations telles que la North American Broadcasters Association et l’Union européenne de radio-télévision, ainsi que d’autres médias comme Reuters, l’AFP et l’Associated Press, ont adressé une lettre commune au gouvernement américain. Dans cette lettre, ces organisations soulignent que la proposition représente un risque pour la liberté d’expression, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, et qu’elle risque également de nuire à la réputation des États-Unis dans le monde.
Le Comité des reporters pour la liberté de la presse et 37 organisations de médias ont également demandé au ministère de la sécurité intérieure d’abolir ou de réviser ses projets de restriction des visas pour les journalistes internationaux qui séjournent actuellement aux États-Unis pour des raisons professionnelles.
La proposition faite le mois dernier par le ministère de la sécurité intérieure concernant la limitation de la durée des visas délivrés aux journalistes internationaux aux États-Unis à 240 jours, avec une extension maximale de 240 jours, a suscité des polémiques aux États-Unis et dans le monde entier.
« Les changements proposés par le DHS limiteraient la capacité des organismes de presse étrangers indépendants à couvrir l’actualité aux États-Unis et pourraient entraîner des représailles à l’encontre des journalistes américains dans d’autres pays. Ces deux résultats sont inacceptables ». a souligné Matthew Hall, président de la SPJ.
L’ambassade de Russie aux États-Unis a également critiqué les restrictions proposées pour les journalistes internationaux, ajoutant que les procédures de délivrance du visa « I » compliquent les tâches professionnelles des journalistes internationaux aux États-Unis, en particulier la limitation de la période de séjour des employés des médias internationaux.
Actuellement, les journalistes internationaux peuvent rester aux États-Unis aussi longtemps qu’ils en ont besoin pour exercer leurs fonctions.
Le mois dernier, les autorités chinoises ont annoncé qu’elles prévoyaient d’introduire de nouvelles restrictions en matière de visa pour les journalistes internationaux qui travaillent pour des organisations médiatiques américaines en Chine.
Les journalistes américains travaillant en Chine et souhaitant renouveler leur carte de presse (généralement valable un an) ont reçu une lettre indiquant que leur demande était en cours de traitement, au lieu de recevoir une nouvelle carte de presse.
En mai, Washington a annoncé qu’il limiterait à 90 jours la durée de séjour d’un grand nombre de journalistes chinois travaillant aux États-Unis.