Les autorités américaines ont refusé de délivrer un visa au chanteur israélien populaire, Amir Benayoun, qui devait se produire lors du concert organisé par l’ONU à l’occasion de la Journée de commémoration de l’Holocauste, au siège de l’ONU à New York.
Les deux autres chanteurs Miri Mesika et David D’Or, qui devaient se produire, ont reçu leur visa sans délai. Les trois chanteurs interpréteront « The Last One » en hébreu, anglais et arabe, une chanson de 2014 que Benayoun a composée et coécrite avec le stratège politique Moshe Klughaft.
L’ambassade américaine en Israël a refusé le visa de Benayoun parce que le chanteur n’a pas réussi à convaincre le consul américain de son intention de retourner dans son pays après le concert, bien qu’Amir Benayoun ait affirmé qu’il « a un lien fort avec son pays, ce qui garantit son retour en Israël après une courte visite aux États-Unis ».
Les organisateurs du voyage à New York ont insisté sur le fait que le raisonnement du consulat concernant le refus de visa est absurde, étant donné que Benayoun a un programme complet de représentations prévues en février et en mars en Israël.
Cependant, selon les médias, la raison réelle du refus de visa de Benayoun pourrait être un peu plus sinistre.
Tout d’abord, Benayoun est un homme de droite qui ne mâche pas ses mots. Pendant la présidence d’Obama, il avait écrit et interprété en 2015 une chanson sur un « corrompu, cruel« qu’il a nommé Obama, à qui il souhaite une mort rapide. Il ne fait aucun doute que certains fonctionnaires du département d’État américain, dont beaucoup travaillent à l’ambassade de Tel-Aviv, n’apprécient pas que Benayoun ait insulté leur ancien président bien-aimé.
Il y a aussi des gens en Israël qui sont heureux que Benayoun n’ait pas obtenu son visa. Avant le refus de visa de Benayoun, le législateur de gauche du parti Meretz, Esawi Frej, avait envoyé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demandant l’exclusion de Benayoun du concert de l’ONU en raison de ce que Frej appelait des opinions racistes. M. Guterres n’a pas répondu.
Que les accusations portées contre Benayoun soient fondées ou non, ce ne sera pas la première fois qu’il ne participera pas à un événement pour cette raison. En 2014, l’actuel président d’Israël, Reuven Rivlin, avait désinvité le chanteur de l’événement prévu pour commémorer l’Holocauste. Expulsion et exil des Juifs des pays arabes et d’Iran le 30 novembre.
La désinvitation a été suivie par la publication d’une chanson quelques jours avant l’événement, intitulée « Ahmed aime Jérusalem. Dans cette chanson, Benayoun parle d’un étudiant arabe à Jérusalem, qu’il appelle « une ordure ingrate qui vous poignardera ou vous tirera dans le dos ».
Le bureau du président a publié une déclaration annonçant l’annulation de l’invitation de Benayoun en raison de connotations racistes.
Entre-temps, les tentatives des responsables diplomatiques israéliens d’obtenir l’autorisation des autorités américaines pour que Benayoun se produise au concert de l’ONU à l’occasion de la Journée de commémoration de l’Holocauste au siège de l’ONU à New York sont restées vaines jusqu’à présent.
Mise à jour, 25 janvier 2018 : Les États-Unis accordent un visa à Amir Bennayoun