Canada : Nouvelles mesures concernant les permis d’études pour les étudiants internationaux
Introduction des restrictions sur les permis d’études
Le ministre de l’Immigration du Canada, Marc Miller, a annoncé que le plafonnement du nombre de permis d’études pour les étudiants internationaux sera maintenu. En effet, pour l’année 2025, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) prévoit d’accorder seulement 437 000 permis d’études. Ce chiffre représente une diminution de 10 % par rapport à l’objectif de 485 000 permis pour l’année 2024, avec une stabilisation prévue pour l’année 2026. Par conséquent, on estime que 300 000 permis d’études de moins seront délivrés au cours des prochaines années.
Les étudiants de maîtrise et de doctorat soumis à un nouveau cadre
À partir de maintenant, les étudiants de maîtrise et de doctorat devront également obtenir une Lettre d’attestation provinciale (LAP), ce qui constitue un changement significatif par rapport aux politiques antérieures où ces étudiants étaient exemptés de cette exigence. Environ 12 % des espaces de réglementation seront réservés pour ces étudiants, en reconnaissance de leur contribution au marché du travail canadien. Cette mesure vise à assurer l’authenticité des demandes et à stabiliser le nombre de permis d’études émis.
Modifications des critères d’éligibilité au permis de travail post-diplôme
Les règles relatives au Permis de travail post-diplôme (PTPD) ont également été révisées. Désormais, les diplômés universitaires devront démontrer un niveau de compétence linguistique canadien (CLB) de 7, tandis que ceux issus de programmes collégiaux devront obtenir un CLB de 5 pour postuler après le 1er novembre. Ces changements devraient entraîner la réduction de 175 000 PTPD délivrés au cours des trois prochaines années.
Restrictions pour les permis de travail ouverts pour les conjoints
L’IRCC a également l’intention de restreindre l’éligibilité aux permis de travail pour les conjoints des étudiants de master, en limitant cette option aux programmes d’une durée minimale de 16 mois. Ce changement pourrait réduire de 50 000 le nombre de permis de travail pour conjoints délivrés au cours des trois prochaines années.
L’impact sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires
Le taux de chômage au Canada a augmenté, atteignant 6,6 % en août 2024. Dans ce contexte, le gouvernement a intensifié ses efforts pour contrôler le volume de travailleurs temporaires par des mesures spécifiques. Le ministre de l’Emploi a souligné l’importance de préserver les emplois pour les Canadiens et a indiqué que le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) devait être un recours de dernier ressort.
Transformation du système d’immigration canadien
Le ministre Miller a évoqué une refonte substantielle du système d’immigration du Canada, avec l’introduction d’un plafond sur les permis d’études. Parallèlement, d’autres mesures ont été mises en place pour gérer le nombre de résidents temporaires, y compris des restrictions sur les permis de travail post-diplôme et la limitation d’accès aux permis de travail pour les conjoints.
Conclusion et perspectives d’avenir
Le gouvernement canadien a pris des mesures significatives pour remodeler son approche en matière d’immigration, y compris des modifications aux niveaux des résidents temporaires et permanents. Ces décisions visent à mieux aligner le besoin de main-d’œuvre avec les capacités du système d’immigration, tout en maintenant l’intégrité et la durabilité de ce dernier. Le ministre a affirmé qu’il examinerait attentivement d’autres options pour ajuster les niveaux d’immigration à long terme, avec des détails supplémentaires à attendre dans les semaines à venir.
En conclusion, ces nouvelles directives auront un impact notable sur les étudiants internationaux souhaitant étudier et travailler au Canada, et elles reflètent la volonté du gouvernement de gérer de manière rigoureuse les flux d’immigration tout en soutenant l’économie canadienne.