Augmentation des nominations pour le Programme provincial des candidats à Terre-Neuve-et-Labrador
Le gouvernement provincial de Terre-Neuve-et-Labrador a réussi à négocier une augmentation de 1 000 nominations pour son Programme provincial des candidats (PPC) pour l’année 2025. Cette démarche a été fructueuse malgré une réduction drastique initiale de 50 % des allocations de nominations, qui est passée à seulement 1 050. Grâce aux négociations avec le gouvernement fédéral, l’allocation totale pour cette province atteindra désormais 2 525 nominations.
Maintien de l’Atlantic Immigration Program
En parallèle, l’allocation de Terre-Neuve-et-Labrador pour le Programme d’immigration atlantique (PIA) restera fixée à 475 places, ce qui contribue à augmenter le total des nominations disponibles pour cette province. Ces augmentations visent à mieux répondre aux besoins du marché du travail local tout en soutenant la croissance démographique de la région.
Suspension temporaire des demandes de nomination
Avec la nouvelle allocation portée à 2 050, le Programme provincial des candidats de Terre-Neuve-et-Labrador a pris la décision de suspendre temporairement l’accueil de nouvelles demandes de nomination et d’évaluations de postes vacants jusqu’à « mi-février ». Pendant cette période, le délai de traitement habituel de 25 jours sera également mis en pause. Toutefois, les dossiers des travailleurs de la santé et d’autres professions en demande continueront d’être traités au coup par coup.
Objectifs de développement de nouveaux outils d’immigration
Cette suspension temporaire est mise en place pour permettre au NLPNP de développer de nouveaux outils visant à rationaliser le traitement des demandes d’immigration et à mieux appairer les immigrants qualifiés avec les entreprises de Terre-Neuve-et-Labrador. L’objectif est d’accroître l’efficacité du programme tout en garantissant que les besoins des employeurs locaux soient satisfaits.
Négociations pour l’augmentation des allocations de candidatures
Le NLPNP a obtenu cette augmentation d’allocations grâce à un accord conclu avec le gouvernement fédéral canadien. Dans le cadre de cet accord, Terre-Neuve-et-Labrador s’est engagé à accueillir 290 immigrants humanitaires au cours des deux prochaines années. En retour, le gouvernement fédéral a convenu de couvrir les coûts de relocalisation de ces migrants, y compris le logement et d’autres aides essentielles.
Les migrants humanitaires sont des ressortissants étrangers qui émigrent au Canada pour des raisons humanitaires ou compassionnelles, souvent en raison de situations de persécution ou de violences dans leur pays d’origine, un exemple étant les personnes affectées par les crises en Ukraine, au Soudan et à Hong Kong.
Implications pour les autres provinces canadiennes
Il est difficile de prédire si d’autres provinces connaîtront des augmentations similaires de leurs allocations de nominations. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a mentionné que des augmentations pour d’autres provinces seraient possibles si celles-ci s’engagent à accueillir un plus grand nombre d’immigrants humanitaires. Les provinces qui travailleront de manière responsable pour intégrer ces migrants pourraient voir leurs allocations de nominations rétablies.
La situation de Terre-Neuve-et-Labrador démontre qu’un engagement mutuel peut mener à des résultats positifs dans le cadre des négociations d’immigration. Bien que la province ait initialement subi une réduction significative de ses allocations, la négociation a pu atténuer cet impact à seulement 2.3% de réduction par rapport à l’année précédente.
Réductions des allocations dans d’autres provinces
Toutes les provinces n’ont pas eu la même chance. D’autres ont également vu leurs nominations réduites. Par exemple, le Programme d’immigration du Yukon a vu ses allocations passer de 430 à 215, entraînant un report de son processus de nomination. Le Programme des candidats de la Nouvelle-Brunswick a également connu une baisse significative, allant de 5 500 à 2 750 nominations.
Plusieurs ministres de l’immigration dans les provinces comme l’Alberta, le Manitoba, l’Ontario et la Saskatchewan ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’impact de ces réductions sur leurs économies régionales, craignant que cela ne nuise à leur autonomie décisionnelle en matière d’immigration.
Contexte autour des réductions des cibles des nominations provinciales
En octobre 2024, le gouvernement fédéral a annoncé une réduction de 50 % des cibles de nominations provinciales pour l’année 2025, évoquant des préoccupations d’accessibilité et de logement dans le pays. Le ministre de l’Immigration a souligné l’importance de réduire les cibles pour mieux gérer les défis liés à l’immigration, mais a aussi reconnu les « pressions » que cela pourrait engendrer sur les provinces et la société civile. La cible de nominations provinciales pour 2025 a été abaissée à 55 000, niveau prévu pour rester constant en 2026.
Avec la conjoncture actuelle, les provinces doivent s’adapter et repenser leurs approches en matière d’immigration, avec l’espoir d’améliorer les résultats pour tous les Canadiens.