Guide sur l’admissibilité criminelle au Canada : Ce qu’il faut savoir
Être accusé ou condamné pour un crime peut entraîner une inadmissibilité criminelle au Canada si vous n’êtes pas citoyen canadien. Avant de planifier votre voyage, il est essentiel de comprendre vos options pour surmonter cette inadmissibilité et éviter des désagréments lors de votre passage à la frontière.
Pourquoi l’admissibilité criminelle est-elle importante ?
Lorsque vous tentez d’entrer au Canada et que vous êtes considéré comme criminellement inadmissible, vous risquez d’être refusé par les autorités frontalières canadiennes. Il est donc crucial de se préparer en amont pour éviter des attentes longues, des frais de voyage imprévus et des perturbations dans vos plans.
Options pour surmonter l’admissibilité criminelle
1. Permis de séjour temporaire (PST)
Un Permis de Séjour Temporaire (PST) permet à une personne ayant des antécédents criminels de demander une entrée au Canada pour une raison précise et pour une période déterminée.
Pour obtenir un PST, vous devez démontrer que votre présence au Canada est justifiée et que vous ne représentez aucun danger pour la population. Le PST peut être valide d’un jour à trois ans et peut être délivré pour une ou plusieurs entrées. Les autorités canadiennes ont le pouvoir discrétionnaire d’accorder ou d’annuler ce permis.
Vous pouvez faire une demande de PST directement à la frontière canadienne ou en ligne si votre voyage n’est pas imminent. Une demande en ligne réussie peut vous offrir une tranquillité d’esprit avant votre arrivée, tandis qu’un refus peut vous éviter des désagréments à la frontière.
2. Réhabilitation criminelle
Si vous avez terminé toutes les modalités de votre peine depuis au moins cinq ans (y compris la probation, la prison, le paiement d’amendes, etc.), vous pouvez faire une demande de réhabilitation criminelle.
La réhabilitation permet d’effacer votre admissibilité criminelle de manière permanente. Pour y parvenir, vous devez prouver que vous menez une vie stable et que vous êtes peu susceptible de récidiver. Une fois la réhabilitation obtenue, elle aura pour effet d’éliminer les obstacles liés à votre passé criminel pour une demande de visa, sauf si vous commettez une nouvelle infraction.
Il est conseillé de postuler rapidement pour la réhabilitation, car les délais de traitement peuvent être longs. Si vos projets de voyage approchent et que vous n’avez pas encore reçu de réponse concernant votre demande de réhabilitation, il est possible de demander un PST simultanément si cela est justifié.
3. Réhabilitation présumée
Si plus de dix ans se sont écoulés depuis la fin de toutes les modalités de votre peine, vous pourriez être considéré comme "réhabilité par présomption". Cette option est disponible si vous avez été condamné à l’extérieur du Canada pour une seule infraction qui, si elle avait eu lieu au Canada, constitue un délit passible d’une peine d’emprisonnement maximale de moins de dix ans.
De plus, si plus de cinq ans se sont écoulés depuis la fin de vos peines et que vous avez été condamné pour deux infractions ou plus qui, si commises au Canada, seraient considérées comme des infractions punissables par voie de contravention, vous pourriez également être éligible à cette réhabilitation présumée.
Bien que cette forme de réhabilitation élimine votre inadmissibilité, il est recommandé de présenter une lettre d’opinion légale rédigée par un avocat spécialisé en immigration, accompagnée de documents justificatifs, lors de votre passage à la frontière. Cela peut faciliter le travail des autorités frontalières en clarifiant votre situation.
Conclusion
Avant de tenter d’entrer au Canada avec un passé criminel, il est impératif de connaître vos droits et les processus disponibles pour surmonter votre inadmissibilité. Prendre les mesures nécessaires à l’avance vous permettra de voyager en toute confiance et d’éviter d’éventuelles complications. Pour plus d’informations, envisagez de consulter un avocat spécialisé en immigration.